Les Samouraïs : les guerriers du Japon
Incontournables dans l’histoire du Japon, les samouraïs désignent en général des guerriers japonais. En réalité, les samouraïs regroupent les armées professionnelles de la société féodale du Japon qui ont combattu durant les guerres civiles chroniques pour un seigneur Daïmio ou un général également nommé Shogun.
Le samouraï, également appelé samurai est une figure emblématique de la noblesse militaire des peuples japonais. Des vaillants guerriers qui constituaient une admiration exceptionnelle et la fierté de son pays, l’histoire et le code d’honneur qui les caractérisaient méritent largement leur place dans la culture traditionnelle japonaise.
L’origine et histoire des samouraïs
Le mot samouraï signifie littéralement « celui qui sert ». Au début, un samouraï désignait le serviteur d’un seigneur durant l’époque du Xe siècle. Son activité consistait à effectuer des travaux manuels pour son maitre. Au fil du temps, les samouraïs ont abandonné peu à peu ces travaux d’artisans et se mirent à apprendre les arts de combats pour finalement devenir des vrais guerriers.
Cependant, il existe d’autres histoires comme les nomades de kugutsu qui ont parcouru le Japon ou encore la cavalerie créée par la cour impériale de Kyoto qui auraient pu être également les origines des samouraïs.
Par la suite, les samouraïs ont été tenus de servir un grand seigneur appartenant à la cour impériale du Japon. Étant un guerrier professionnel, le samouraï combat pour son maitre. Les clans de samouraïs ont par ailleurs participé à la rébellion Hogen durant la période Heian, il s’agissait de la rébellion de Johei Tengyo. Une période qui a permis aux guerriers d’affermir leur puissance tout en acquérant plus d’indépendance et plus de pouvoir pour former une grande caste de guerriers japonais du XIIe siècle.
Il existait des samouraïs qui n’avaient pas de maitre. Ils étaient appelés des ronins. Toutefois, les ronins avaient peu de valeur dans la société japonaise. Ils vivaient comme des vagabonds et offraient leur service comme étant des mercenaires de guerre.
Par ailleurs, les samouraïs ont appartenu au groupe de bouddhisme zen, qui a fortement contribué dans leur soumission aux règles et à la discipline.
Les armes et armures des samouraïs
Etant des guerriers professionnels, les samouraïs n’ont ménagé ni armes ni moyens pour mener brillamment leur combat. Au total, le samouraï utilisait 40 armes différentes dont la plus connue était le katana, un grand sabre à deux mains. Le Shogun Tokugawa a même écrit que le sabre est l’âme du samouraï. Outre le katana, ils en disposaient une grande variété d’armes blanches, notamment le wakizashi, le fameux petit sabre qui ne quitte jamais un samouraï, ou encore le tanto, un poignard habituellement utilisé pour le rituel de seppuku.
D’autre part, les samouraïs utilisaient également l’arc japonais à poulie ou yami ainsi que la lance appelée aussi yari.
Pour partir à un combat, un samouraï est équipé d’un casque kabuto ou menpo, et d’une armure spéciale qui est confectionnée avec du cuir ou de l’acier taillé en étroites bandes qui se joignent entre eux avec des cordes ou des pinces. L’armure est adaptée pour la mobilité du guerrier offrant un maximum d’aisance et de confort. Monté sur un cheval, le samouraï était tout simplement impressionnant et intimidant.
La formation et le code d’honneur d’un samouraï
Avant de devenir un vrai samouraï, le jeune apprenti doit apprendre à suivre des disciplines très strictes et sévères. Autrefois, devenir un samouraï se transmet de génération en génération, ce sont donc les fils qui poursuivaient automatiquement les formations pour devenir un guerrier professionnel, dans des écoles particulières appelées koryu.
Un samouraï devait adopter une attitude infaillible sur la loyauté, le contrôle de soi et le fait de prioriser ses devoirs en tant que combattant, cela commence par couper tous les liens et contacts avec ses parents et sa famille. Durant ses formations, on lui apprend à manier les diverses armes blanches utilisées par les samouraïs en combat. Les apprentis pratiquaient également beaucoup d’exercices physiques comme la lutte, l’équitation, le tir à l’arc, ainsi que les arts de combats comme le kenjutsu, le jujutsu, la bajtsu ou encore le kyujutsu.
Pour appuyer le coté insensible des samouraïs, les jeunes apprentis devaient assister à des exécutions de condamnés dès leur jeune âge.
Un samouraï est tenu de suivre un guide de conduite, qui est rassemblé dans le bushido, signifiant également « la voie du guerrier ». Étant très fidèle à leur activité, le guerrier se soumet également à une pratique appelée Hara-kiri ou seppuku, qui désigne le suicide d’un samouraï durant une cérémonie officielle. Elle est appliquée quand un samouraï pensait avoir failli à son code d’honneur. Cela se traduit généralement par le manquement à ses devoirs ou missions, s’il perdait une bataille ou s’il n’a pas exécuté les ordres de son maitre.
La fin des samouraïs
Durant l’ère Meiji, de 1868 à 1912, le Japon a été confronté à de changements majeurs, notamment la modernisation du Japon, la fin de l’époque féodale et la reprise du pouvoir par l’empereur. Ces événements ont atteints l’empire des samouraïs, qui ont été privés de tous leurs droits et privilèges. Ils ont révolté face à l’armée impériale, mais ils ont perdu en 1874, ce qui constituait définitivement la fin des samouraïs.
L’héritage des samouraïs
Après la disparition des samouraïs, leurs vertus et savoir-faire ont été conservés par les peuples japonais. Les samouraïs font actuellement partie du patrimoine culturel du Japon. On retrouve ses esprits dans la pratique des arts martiaux, actuellement célèbres dans la tradition nippone, notamment le karaté ou encore le aïkido.
Par ailleurs, une grande partie des richesses culturelles nippones a été inspirée par les samouraïs. Leur loyauté, courage et bravoure ont été traduit dans de nombreuses cultures populaires emblématiques du Japon. On les retrouve dans les poésies, les romans, le cinéma, ainsi que les bandes dessinées et les mangas. D’autre part, les samouraïs ont également laissé un héritage au niveau des tenues vestimentaires japonaises. Il s’agit du kimono samouraï, un style d’habillement associé aux guerriers combattants et qui a été repris dans les traditions japonaises, actuellement incontournable.
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